À Mayotte, changer le droit du sol ne fait pas forcément baisser le nombre de naissances issues de parents étrangers

Avancée scientifique Sciences humaines et sociales

En visite à Mayotte le 11 février dernier, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a fait part dès sa descente d’avion de la volonté du président de la République Emmanuel Macron d’inscrire la fin du droit du sol à Mayotte dans une révision constitutionnelle. Malgré de vives critiques, une semaine plus tard, Emmanuel Macron défendait son projet, déclarant : « Mayotte est la première maternité de France, avec des femmes qui viennent y accoucher pour faire de petits Français. Objectivement, il faut pouvoir répondre à cette situation ». Si cette dynamique de restriction du droit du sol marque une rupture sans précédent depuis la période coloniale, il est important de noter qu’elle n’est pas entièrement nouvelle à Mayotte, où une réforme significative du droit du sol a déjà été opérée en 2018. Quels sont les effets de cette réforme et comment éclairent-ils les débats actuels ? Jules Gazeaud, chargé de recherche au Centre d'études et de recherches sur le développement international décrit dans cet article les évolutions de tendances depuis 2014, afin de voir si la réforme du droit du sol a changé la donne.


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