Prix de l’Académie des sciences 2022 : six lauréats récompensés en Rhône Auvergne

Distinction

L'Académie des sciences remet chaque année près de quatre-vingt prix couvrant l'ensemble des domaines scientifiques, aussi bien fondamentaux qu'appliqués. Cette année, six prix récompensent des chercheurs CNRS ou rattachés à ses unités mixtes de recherche (UMR). 

L’Académie des sciences remet lors de deux cérémonies, les 18 octobre et 22 novembre, ​sous la coupole de l’Institut de France, l’ensemble des prix qu’elle a attribués en 2022.

Source : www.academie-sciences.fr

Boris ADAMCZEWSKI, lauréat du Prix Ernest Déchelle (1 500 €)

Directeur de recherche CNRS à l’Institut Camille Jordan (CNRS/Université Claude Bernard Lyon 1/Université Jean Monnet Saint-Etienne/Centrale Lyon/INSA Lyon).

Boris Adamczewski est un mathématicien, spécialiste d’approximation diophantienne et de transcendance. Ses recherches se situent à l’interface de la théorie des nombres, de l’informatique théorique et de certains autres grands domaines mathématiques comme la combinatoire, l’algèbre, la théorie des équations différentielles et aux différences ou la théorie des systèmes dynamiques. Parmi ses principales contributions, plusieurs mêlent théorie des automates finis et théorie des nombres.

Christophe BOISSON, lauréat du Prix Aymé Poirson (3 000 €)

Directeur de recherche CNRS au laboratoire Catalyse, polymérisation, procédés et matériaux (CP2M - CNRS, CPE Lyon, Univ.Lyon1).

Christophe Boisson a reçu sa thèse de doctorat de l’Université Paris-Sud en 1996. Il a été recruté en tant que Chargé de Recherche au CNRS dans le Laboratoire de Chimie et Procédés de Polymérisation pour développer la catalyse de polymérisation des oléfines et des diènes conjugués. Il a été nommé directeur de recherche en 2008. Depuis 2019, il dirige le laboratoire commun ChemistLab regroupant l’entreprise Michelin, le laboratoire Catalyse, Polymérisation, Procédés et Matériaux et l’Institut de Chimie et Biochimie Moléculaires et Supramoléculaires. Ses principales réalisations concernent la découverte de nouveaux élastomères nommés EBR (Ethylene Butadiene Rubber) en collaboration avec Michelin et le développement du concept de supports activateurs pour la conception de catalyseurs métallocènes supportés pour la polymérisation des oléfines dans des procédés hétérogènes.

Janne BLICHERT-TOFT, lauréate du Prix Dolomieu du Bureau de recherches géologiques et minières (15 250€)

Directrice de recherche CNRS au Laboratoire de géologie de Lyon (CNRS/Université Claude Bernard Lyon 1/ENS Lyon). 

Janne Blichert-Toft est un leader mondial dans l’application de la géochimie isotopique pour répondre à des questions scientifiques clés sur l’origine et l’évolution de la Terre et des corps planétaires, en s’étendant à la géoarchéologie et la numismatique. Elle est le mieux connue pour ses contributions à la géochimie du système radiogénique Lu-Hf et aux isotopes de Pb de haute précision, qui lui ont permis de contraindre la formation et l’évolution de la Terre et du système solaire primitif.

Jean-François LÉNAT, lauréat du Prix Bernard et Odile Tissot (15 000 €)

Professeur émérite à l'Université de Clermont Auvergne,  physicien au Laboratoire magmas et volcans (CNRS/Université de Clermont Auvergne/IRD) de l'Observatoire de physique du globe de Clermont-Ferrand. 

Après un séjour comme scientifique invité à l'Observatoire Volcanologique d'Hawaii, Jean-François Lénat a été le premier directeur scientifique l'Observatoire Volcanologique du Piton de la Fournaise. La suite de sa carrière s'est déroulée à l'université de Clermont-Ferrand. Ses travaux de recherches ont porté sur la structure et le fonctionnement des volcans. Ils ont été menés principalement à La Réunion mais aussi au Pérou, à Hawaii, au Stromboli, au Vanuatu … Ses travaux ont conduit à des avancées dans plusieurs domaines, comme ceux des instabilités gravitaires des édifices ou des systèmes hydrothermaux.

Gwyneth INGRAM, lauréate du Prix Foulon (3 000 €)

Directrice de recherche CNRS du laboratoire Reproduction et développement des plantes (CNRS/inrae/ENS de Lyon).

Gwyneth Ingram étudie la communication inter-tissulaire qui coordonne le développement des organes reproductrices des plantes. Son approche intégrative et interdisciplinaire a révélé des dialogues moléculaires et physiques entre les différents tissus de ces structures complexes, et a démontré leur intérêt comme modèles pour disséquer les mécanismes clefs du développement végétal.

Mickael BOURGOIN, lauréat du Prix ONERA - Sciences mécaniques pour l’aéronautique et l’aérospatial (10 000 €)

Directeur de recherche au CNRS au Laboratoire de physique de l'ENS de Lyon (CNRS/ENS de Lyon).

Mickaël Bourgoin s’intéresse au transport de champs et de particules dans les écoulements complexes, notamment turbulents. Développant des approches expérimentales et des modélisations Lagrangiennes innovantes, il étudie ainsi la structure de la turbulence et du mélange, la dispersion de particules (aérosols, inertielles, anisotropes, magnétiques, phorétiques, actives, etc.) ainsi que les interactions fluides-structures de systèmes tractés et pendulaires, au croisement de questions de mécanique des fluides fondamentale et d’enjeux industriels, environnementaux et sanitaires.