© Lucie Sauzéat

Marion GarçonChargée de recherche CNRS au Laboratoire magmas et volcans (LMV, UCA / UJM / IRD / CNRS), l’une des deux unités de recherche rattachées à l’Observatoire de physique du globe de Clermont-Ferrand.

Starting Grant

Projet GOforISOBIF

Elle s’intéresse à l’histoire précoce de notre planète et plus particulièrement à celle des anciens océans. Depuis plus de 4 milliards d’années, l’océan est en constante interaction avec l’atmosphère, les continents et le manteau terrestre via différents processus tels que l’érosion, la sédimentation et le volcanisme sous-marin (hydrothermalisme) ; des échanges qui n’ont cessé de modifier la composition de l’eau de mer tout au long de l’histoire de la Terre. Avec son projet ERC, Marion Garçon va chercher à analyser les variations de composition chimique des anciens océans afin de mieux comprendre à quoi ressemblait notre Terre il y a plusieurs milliards d’années. L’eau de mer des premiers océans n’étant plus accessible à ce jour, elle va étudier des sédiments formés entre 3,8 et 1,8 milliards d’années qui ont piégé et enregistré la signature chimique de l’eau de mer ancienne. Le projet repose sur l’utilisation d’outils géochimiques innovants, à la pointe de la technologie moderne, qui permettront entre autres de déterminer l’origine des plus vieux continents, de détecter des traces précoces d’oxygène et d’identifier les périodes de fortes activités hydrothermales. À terme, ces recherches pourraient permettre de mieux comprendre les conditions environnementales de surface qui ont permis l’apparition de la vie sur Terre.